1968 – 2018 : Mai 68 à déjà 50 ans. Quelques jours de révolte qui font, cinquante ans plus tard, encore l’actualité ! Faculté de Nanterre, de la Sorbonne, étudiants, Cohn-Bendit, cocktails Molotow, CRS, matraques, syndicats ouvriers, slogans, De Gaulle, accord de Grenelle… Quelques mots qui évoquent en accéléré ce mois de Mai particulier entré depuis dans la grande histoire. « En Mai fait ce qu’il te plait » dit le dicton. Message reçu : quelques étudiants parisiens ont donné l’impulsion, la France entière a suivi par une mobilisation populaire sans précédent et des grèves générales et sauvages. A l’origine de tout ce « chambardement », un décalage entre la société et le pouvoir, une société autoritaire et paternaliste devenue insupportable.
Avec quelques jeunes vignerons qui ne connaissent de mai 68 que ce qu’en racontent les livres d’histoire et les media, nouveau sang et nouvelle vague du vignoble, nous avons voulu faire un clin d’œil à cet évènement. Avec humour, ils se sont prêtés à une mise en scène d’esprit barricades pour évoquer ensemble leurs revendications et leurs visions de la viticulture de demain.
Samuel Cuisset du Château Les Miaudoux
Samuel Cuisset et son épouse Lisa ont repris depuis 2014 les rênes de l’exploitation familiale.
Cela fait cependant douze années que celui-ci œuvre sur le domaine, depuis l’obtention de son BTS Viti / Oeno. Il le connait bien : ses 25 ha mi rouge, mi blanc, ses terroirs, ses croupes et ses vins, en A.O.C. Bergerac (sec, rosé, rouge), Côtes de Bergerac moelleux ou Saussignac (liquoreux).
Cultivés en biodynamie.
Converti depuis 2003 en agriculture biologique, le Château Les Miaudoux applique les principes de la biodynamie depuis 2012.
Lisa a développé sur le site une activité complémentaire de maraichage : une gamme de légumes pour la saison hivernale, aussi cultivés en biodynamie.
Un gîte pour 12 personnes et un verger de prune d’ente de 8 ha complètent le paysage et les revenus.
Ses envies, ses revendications ?
« Nous construisons actuellement un espace d’accueil pour améliorer notre accueil client. Mon objectif est de prouver que l’on peut faire du très bon vin en bio et en s’appuyant sur les techniques de la biodynamie.
Mon rêve est de faire une ferme où toutes les cultures et les éléments du paysage fonctionnent en synergie. Cela rend les choses plus faciles. Nous commençons à implanter des haies… Et puis mon coup de gueule est le fait d’avoir l’impression d’être dans un système fait pour que l’on ne s’en sorte pas, qui dévalorise la paysannerie. Pas de volonté de nous nuire mais pas de volonté non plus de nous aider. »
Lieu-dit Miaudoux 20240 Saussignac
Par Marie-Laurence PRINCE