Entre application et rigolade, entre vendanges et vinifications, les responsables des groupes d’appellations Bergerac Duras et quelques viticulteurs ont pris le temps, cet automne, de répondre aux questions mi-amusées mi-sérieuses du 247LeMag. Pour découvrir ou redécouvrir les vins du coin (et pas que !), c’est par ici !
Le vignoble de Saussignac avec Gabriel Cuisset
Quel est le terroir de Saussignac ?
Notre terroir est argilo calcaire, (mélange de terre et de cailloux calcaires) reposant généralement sur des molasses et ou du calcaire de Castillon. Tout cela confère aux vins de Saussignac des acidités intéressantes, venant équilibrer le sucre et apporter de la fraicheur. La proximité de la Dordogne et de son brouillard favorise l’installation du Botrytis cinerea. L’environnement est diversifié, avec encore aujourd’hui, différentes cultures (prunes, céréales, élevage) et de nombreuses zones boisées, favorisant une biodiversité importante…
Peut-on concilier terroir et jeunes générations ?
Parler terroir aux jeunes, c’est leur montrer les différences visuelles que l’on peut observer dans une même parcelle sur différents pieds de vigne, en fonction des variations du sol (argiles, calcaire, alluvions…). C’est leur faire gouter des vins issus de vignobles voisins afin de montrer les différences, tout en repérant les trames communes aux vins d’une même AOC. Il faut expliquer que le « Terroir » c’est la synthèse de la diversité de la nature dans toute sa globalité en un endroit spécifique, et du travail du vigneron qui choisit d’agir de telle ou telle façon dans ses vignes et son chai, de s’adapter, pour obtenir le meilleur résultat dans ses vins.
Une chanson ? « Douce France » de Charles Trenet
Une émotion ? La plénitude.
Un haschtag ? #onvaouvrirunedeuxièmebouteille.
Un juron ? « P*****, qu’est-ce que c’est bon ! »
Un plat ? Un foie gras mi-cuit.
Un super pouvoir ? Celui de faire sourire les gens.
Un lieu ? Le Château de Saussignac qui trône dans la brume de la plaine les matins d’Automne.
Un moment de la journée ? Un coucher de soleil.
Un mot ? Douceur.
Un rendez-vous ? Le traditionnel repas de Noël qui réunit les familles et où le Saussignac tient le premier rôle.
Le vignoble de Rosette avec Gilles Gérault
Le terroir : n’est-ce pas un peu hasbeen à l’heure des vols spatiaux touristiques ?
Ce sont plutôt les vols aériens qui sont plutôt hasbeen compte tenu de leur bilan carbone ! Le terroir se rattache au contraire à des valeurs environnementales qui sont d’actualité. À Rosette, le terroir se définit par un coteau Nord d’exposition plein Sud, un sol plutôt léger et chaud permettant des maturités précoces.
Votre définition de la typicité ?
C’est l’ancrage d’un savoir-faire afin d’éviter les dérives mais sans pour autant rester figer.
La typicité est-elle encore un bon argument pour les moins de 30 ans ?
Oui si on explique que la typicité est un gage de qualité.
Le bois : un peu, beaucoup, jamais parfois, pourquoi ?
Jamais ! Du fruit rien que du fruit !
Une chanson ? Forcément « Happy » de Pharell Williams
Une émotion ? La joie.
Un haschtag ? #bonmoment.
Un juron ? « Mazette ! »
Un plat ? Plutôt une confiserie : un berlingot.
Un super pouvoir ? La capacité à donner le sourire.
Un lieu ? Dans un sac à dos car peut se servir dans n’importe quel endroit ou situation.
Un moment de la journée ? Le petit matin par son énergie.
Un mot ? Espiègle.
Un rendez-vous ? Des retrouvailles.
Texte Marie-Laurence Prince
Photos Loïc Mazalrey